Laboratoire de Technologie Cellulaire et Moleculaire (Lab MCT)
Le LabMCT est incorporé au sein du centre des grands brûlés de l’hôpital militaire Reine Astrid.
Le LabMCT se compose de trois parties: les banques de tissus et cellules (peau, kératinocytes, valves cardiaques et artères), la recherche scientifique et la gestion de la qualité.
La banque de peau et de kératinocytes se charge, d’une manière éthiquement et socialement responsable, de l’obtention, de la fabrication, de la conservation, du transport, de l’importation, de la distribution et de la livraison de peau (Fig. 1a) et de kératinocytes (Fig. 1b) d’origine humaine dans le but de les appliquer chez des patients brûlés ou sur des plaies chroniques ou dans le cadre de la recherche. Ces deux banques couvrent les besoins du Centre des Brûlés et du centre des plaies chroniques de l’hôpital militaire mais aussi les besoins d’autres Centres après une demande préalable. Les banques de peau et de kératinocytes sont agréées par le ministre compétent pur la Santé publique et ont obtenu un Certificat ISO (ISO9001). Des employés du LabMCT sont membre de différents organes consultatifs scientifiques nationaux et internationaux et participent activement à l’établissement de normes de qualités (p.e. le projet euroGTP de la Commission Européenne).
Fig. 1. a) Greffes de peau
Fig. 1. b) une greffe de kératinocytes
La recherche scientifique se concentre sur le développement des substituts de peau, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des greffes de peau et de kératinocytes, de l’épidémiologie moléculaire de bactéries résistantes aux antibiotiques qui causent des infections chez les brûlés et de la phagothérapie.
A l’heure actuelle, un nombre croissant d’infections bactériennes deviennent virtuellement impossible à traiter. La (sur-) prescription systématique d’antibiotiques est à l’origine de l’émergence de souches appelées « superbugs » of « bactéries nécrophages », des bactéries résistantes à tous les antibiotiques connus. Les bactériophages ou phages sont (parmi) les organismes les plus abondants sur terre et sont les ‘ennemis’ naturels des bactéries. Ils représentent en quelque sorte les virus des bactéries et sont capables de détruire des bactéries quelle que soit leur susceptibilité aux antibiotiques (Fig. 2 et 3). En tant que tels, ils peuvent offrir un moyen indépendant de traitement des infections, associé à ou alterné avec une antibiothérapie. Ils augmentent ainsi les possibilités de traiter avec succès des infections bactériennes. Les phages ont été largement utilisés pour traiter un large éventail d’infections en Europe de l’Est et dans les Etats de l’ancienne URSS dont la Géorgie. Depuis 1920 Tbilisi, la capitale de la Géorgie, accueille L’Institut George Eliava des Bactériophages, de Microbiologie et de Virologie (IEBMV) qui est devenu un des centres mondiaux de recherche dans le domaine de la phagothérapie. Ce centre a fourni des phages ciblés à l’Armée Rouge durant la Seconde Guerre mondiale et à multiples hôpitaux de l’ancienne URSS. L’avènement des antibiotiques, dont le spectre était plus large et dont la production en grandes quantités était plus aisée et économiquement plus profitable, a sonné le glas de la phagothérapie dans le traitement des infections en Occident. Avec l’émergence mondiale de bactéries multi résistantes, l’utilisation thérapeutique de bactériophages connaît un regain d’intérêt dans le monde occidental.
Fig. 2. Un flacon de BFC 1.4, un cocktail de bactériophages.
Fig. 3. Images des phages dans BFC 1.4, prisent au microscope électronique de transmission (Dr. Jan Mast), a) Myoviridae, b) Podoviridae, c) et d) Myoviridae attachés à la surface d’une bactérie.
Le LabMCT collabore étroitement avec des Instituts renommés tant en Belgique qu’à l’étranger (p.e. la KUL, RUG, UCL, VUB, l’institut Eliava et P.H.A.G.E.).